Vers Ilha

[translation is coming soon]


Ilha. En portugais, c'est « l'île ». Ilha de Moçambique, c'est l'ancienne capitale du Mozambique, au temps des colonies. C'est une parenthèse dans l'océan Indien. C'est aussi une parenthèse dans ma vie à Maputo, la capitale actuelle, à 2000 km au sud. Du bitume, des bâtiments croupis dans le temps et l'humidité, du trafic, de l'air dur à respirer. Il fallait partir. D'un seul coup, on peut. Toi et moi. Alors on part, on prend les bus de tôles et de doutes, on remonte l'immense Mozambique. Il faut une semaine pour atteindre l’Île. Tu dors contre moi dans le bus, je lis le Tao parfois et aussi j'observe les paysages, et quand je vois un baobab je suis comme un enfant, heureux, excité. Il faut une semaine pour y arriver. Sur le chemin, là-bas, et pendant le retour, je photographie, avec un appareil jouet que j'ai un peu modifié. Et je ne peux l'ouvrir qu'à la tombée de la nuit pour remplacer la pellicule, sous les draps. J'étais donc dans une autre mesure du temps. Comme tout ce voyage. Comme Ilha.